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Biopôle, un projet « partenariat public-privé » réussi !

2015

Découvrez les étapes clés du projet lausannois Biopôle, les problématiques rencontrées et ainsi que le principe de Partenariat Public Privé, à travers le témoignage de Pierre Jacquot, Orox Asset Management.

Qu’est ce qu’un PPP ? 

Avant tout, il s’agit d’expliquer en quelques mots ce que représente et signifie l’abréviation PPP, Partenariat Public-Privé. Elle consiste à intégrer un financement et une implication du secteur privé dans le cadre d’un projet d’initiative publique.

Ce type de montage est régulièrement mis en œuvre pour le développement ou l’amélioration des infrastructures et des offres du service public.

En quoi consiste le projet Biopôle ? 

Dès le début des années 2000, l’Etat de Vaud a eu comme vision de créer sur les hauts de Lausanne, à proximité du CLE (Centre Laboratoires Epalinges), une zone de développement économique dédiée aux sociétés et institutions actives dans le domaine des Sciences de la Vie.

Biopôle SA, société de droit privé à actionnaires publics (Etat, villes de Lausanne et Epalinges) a été créée pour porter cette ambition de construire un parc immobilier sur plus de 80'000 m2 dès novembre 2005. Sur la base des modèles de « bio-cluster », très répandus aux Etats-Unis, l’idée consiste à réunir sur un même site, des laboratoires du monde académique (hôpital, université, recherche fondamentale) et des sociétés du domaine des sciences de la vie, qu’elles soient multinationales ou start-ups.

Quelles ont été étapes clés de cet ambitieux projet ? 

Après avoir défini un concept d’organisation de l’espace, Biopôle a contacté plusieurs architectes pour la création de plans et de maquettes des futurs bâtiments du projet. Une fois faits les choix urbanistiques et architecturaux, la problématique s’est trouvée dans la recherche et l’accord des investisseurs. Le projet Biopôle n’étant à ce moment là qu’un concept, il a fallu trouver les arguments qui pouvaient convaincre des investisseurs privés à financer et à croire en ce projet. Difficile, en effet, pour un financeur d’imaginer que sur le champ vide de l’époque seraient implémentés des laboratoires de biotechnologie.  Biopôle avait pour objectif de construire 7 bâtiments différents.  La construction du métro M2 de Lausanne a contribué à dynamiser et rendre attractif ce projet, en reliant Lausanne au projet Biopôle avec l’arrêt « Croisette », situé au centre du site.

Quelle organisation a été mise en place ? 

Le projet s’est vraiment lancé en 2006 avec la construction du premier bâtiment intégrant des bureaux et des commerces (restaurant, pharmacie, banque...) ainsi que le centre de don du sang. Le tout au-dessus de la station de métro Croisettes.

Autre étape clef du projet, en 2009, la construction du bâtiment B3, première infrastructure mixte bureaux-laboratoires construite par Orox Capital Investment sur plus de 5'300 m2. Le programme très spécifique de ce bâtiment a tout de suite connu un réel succès auprès de diverses entreprises pour des implantations de bureaux et laboratoires, mais aussi auprès d’instituts de recherche ou d’enseignement du CHUV (Centre hospitalier universitaire vaudois) et de l’Université de Lausanne.

Depuis lors, c’est un total de 6 bâtiments sur une surface de près de 40’000m2 qui sont sortis de terre à l’initiative d’investisseurs privés dont Orox Capital Investment, Vaudoise Assurances ou EPIC. L’immense majorité des surfaces a été louée mais il reste quelques bureaux disponibles. Alors, si vous cherchez un bureau bien placé dans cette zone dynamique de Lausanne, n’hésitez pas !

Quelques idées pour les projets futurs 

Pierre Jacquot, l’un des contributeurs de Biopôle au travers d’Orox Capital Investment, nous a expliqué comment il a vécu la gestion de ce projet et quelle vision il a de son évolution. Au-delà des sujets d’urbanisme et de financement, il considère que la vision de départ et l’animation du site sur le long terme sont des points-clefs dans le succès d’une telle initiative. Ainsi, le privé investit volontiers sur une initiative publique pour autant qu’elle soit pertinente et portée par les autorités.

Il est, en effet, fondamental de créer du lien, de favoriser les échange et de renvoyer une image forte du site dans le domaine des biotechnologies. A l’échelle du « bio-cluster », l’idéal est de faire en sorte que les populations variées se croisent dans les différents bâtiments, qu’elles aient de l’intérêt les unes pour les autres, qu’elles soient issues de starts-ups, chercheurs du CHUV, ou employés de multinationales.

Le projet Biopôle est un joli succès. La cohabitation entre des laboratoires de recherches et des entreprises de tout secteur est une fierté pour tous les acteurs de ce concept. SPG Intercity considère le contrat PPP comme une solution avantageuse pour tous les partis et se focalise d’ores et déjà sur de nouveaux projets de ce type.